Le Dictionnaire de la Psychologie
- Affections Psychosomatiques
- Anorexie Mentale
- Bouffée Délirante
- Conduite Boulimique
- Conduite Alcoolique
- Dépressions
- Déséquilibre Psychique
- Encoprésie
- Enurésie
- Névrose d’Angoisse
- Névrose Hystérique
- Névrose Obsessionnelle
- Névrose Phobique
- Névrose Traumatique
- Obésité Infantile
- Psychose Paranoïaque
- Psychose Puerpérale
- Psychose Hallucinatoire
- Psychose aniaco-dépressive
- Schizophrénie
Les affections Psychosomatiques |
|
«psycho» du grec «psychê» (l’âme, l’esprit) – «somatique» et «soma» (le corps) | |
Troubles fonctionnels de longue durée pouvant provoquer des désordres organiques, issues d’une problématique conflictuelle non résolue. Souvent d’origine affective. | |
Ulcère gastro-duodénal se manifestant par des douleurs, des crampes. L’asthme, l’eczéma, psoriasis, urticaire, hypertension artérielle. |
|
· Traitement médical des symptômes. · Prise en charge psychothérapique. · Traitement médical des symptômes. · Prise en charge psychothérapique. · Relaxation. |
|
Généralement favorable avec une prise en charge psychothérapique | |
Anorexie mentale |
|
«anorexie» du grec «orexis» (appétit) | |
Etat pathologique amenant le sujet à une restriction alimentaire excessive ne répondant plus aux besoins de l’organisme. Forte carence alimentaire. Débute après un choc émotionnel ou un conflit psychologique. Se rencontre essentiellement chez les filles uniques (14-22 ans). Très rare chez les garçons. Les psychanalystes l’explique comme une confusion entre la faim et le désir sexuel. |
|
· Débute par une restriction des aliments pour finir sur une restriction de plus en plus sévère. · Les nausées, la constipation servant de prétexte à la non alimentation. · Amaigrissement important, visage pâle, cernes marquées, joues creuses, peau sèche. · Aménorrhées (arrêt ou non apparition des règles). · Constipation. · Hyperactivité, surinvestissement intellectuel et scolaire.· Dépendance vis-à-vis de la famille. |
|
· Isolement et ré-alimentation en milieu hospitalier. · Séparation d’avec le milieu familial afin d’éliminer toute tension entre l’anorexique et le cercle familial. · Prise en charge psychothérapique familial ou individuelle. · Psychodrame. |
|
Guérison dans 70 % des cas dans les 5 ans. Apparition de symptômes psychiatriques dans 50 % des cas. Episodes dépressifs et boulimiques fréquents. | |
Sites recommandés par le CERPAM :
LE GEFAB Groupe d’Etude Français sur l’Anorexie et la Boulimie. Le GEFAB, est une association loi 1901 qui se propose de mieux comprendre la pathologie du comportement alimentaire, dans le but d’en améliorer les traitements spécifiques. BouliAna , site d’information et de soutien portant sur l’anorexie, la boulimie et la dépression |
|
La bouffée délirante |
|
«bouffée» du latin «buffare» (faire des grimaces, des farces) et «délirer» de «délirare» (d’écarter de la voie droite) | |
Apparition soudaine d’un délire aigu, riche et polymorphe, dont la résolution est plus ou moins rapide et totale. Elle peut faire suite à un épisode traumatisant comme un deuil, un échec. | |
L’apparition est brutale. Le sujet se présente comme à la dérive, désintéressé de la réalité présente. · Les attitudes sont très variables : attitudes d’extase, de fuite, d’agitation anxieuse, attitude euphorique. · Le délire n’est pas organisé autour d’un thème unique : thèmes de persécution, de possession, thèmes mystiques, érotiques, d’influence. · Hallucinations psychosensorielles et psychiques comme des intuitions, des interprétations. · L’humeur est variable, elle passe d’un état euphorique à un état mélancolique. · Dépersonnalisation s’exprimant par un sentiment de dédoublement, de transformation affectant le corps ou l’esprit. Risques physiques et biologiques : trouble du sommeil très fréquent ; anorexie, constipation, élévation thermique sont parfois présents. |
|
Hospitalisation d’urgence. Thérapeutique à base de neuroleptiques. Un traitement de fond est proposé (psychothérapie), qui favorise la prise de conscience et le verbalisation des conflits refoulés. | |
La guérison peut être brusque, plus souvent progressive s’étalant de quelques jours à quelques semaines. Il y 1 chance sur 2 que cela reste un accident unique dans la vie du sujet. Plusieurs accès aigus peuvent inaugurer une évolution vers la schizophrénie | |
La conduite boulimique |
|
«boulimie» du grec «boulimiôn» (avoir une faim de taureau). | |
Conduite pathologique consistant en une suralimentation du sujet sans que le corps n’ait de besoins particuliers. Se rencontre essentiellement chez les jeunes filles et les femmes. Lutte contre une carence affective, narcissique. Le but est de combler ce manque, ce vide. |
|
· Fringales à répétition, vomissements, abus de laxatifs. · Préoccupations concernant le poids, régime alimentaire. · Crises souvent nocturnes. · Alternance anorexie/boulimie assez fréquente. · Parfois prise de poids importante. · Parfois appétence pour l’alcool et les médicaments. |
|
· La restriction alimentaire n’est pas une solution. · Déculpabiliser le patient. · Psychothérapies d’inspiration psychanalytique. · Relaxation, thérapie de groupe. |
|
Généralement favorable avec une prise en charge psychothérapique. | |
La conduite alcoolique |
|
de l’arabe «al-Kohl» (antimoine pulvérisé qui désigne toute substance pulvérisée en particulier le vin purifié par la distillation). | |
Selon la définition proposée en 1952 par le comité d’experts de l’OMS, les alcooliques sont des buveurs excessifs dont la dépendance à l’égard de l’alcool est telle qu’ils présentent soit un trouble mentale décelable, soit des manifestations affectant leur santé physique et mentale, leurs relations avec autrui et leur comportement social et économique, soit des prodromes de troubles de ce genre. Ils doivent être soumis à un traitement. | |
La plupart des symptômes sont de nature physiologique. Nous traitons des différentes complications dans la partie évolution. | |
Prise en charge psychothérapique individuelle, de couple ou de groupe, accompagnée d’une cure de sevrage. On associe souvent la chimiothérapie à ces traitements. | |
Les complications aiguës : – L’ivresse aiguë qui peut entraîner des troubles de comportement, de l’agressivité, de l’irritabilité, alternance d’euphorie et de dépression, incohérence des propos, crises violentes imprévisibles suivies d’amnésie. – La bouffée confuso-onirique qui comporte des troubles de la conscience et une activité délirante. – Le delirium tremens qui fait suite à un brusque sevrage. L’individu est dans un état d’agitation extrême, présente des tremblements généralisés, des troubles de l’équilibre, sueurs, fièvres, signes de déshydratation, une confusion mentale, délire onirique avec hallucinations visuelles.Les complications chroniques : – Le syndrome de Korsakoff caractérisé par une atteinte de la mémoire, l’amnésie antérograde. L’individu est désorienté dans l’espace et dans le temps. Polynévrite des membres. L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke qui survient chez un individu dénutri, souffrant de nombreux troubles digestifs. Confusion, hypertonie généralisée, paralysies oculomotrices bilatérales. |
|
Sites recommandés par le CERPAM :
APERIS Association animée par J. et M. Morenon. Le site francophone de référence sur l’alcoologie clinique. Une présentation très exhaustive sur toutes les recherches menées en Alcoologie – Addictologie |
|
Les dépressions |
|
du verbe latin «deprimere» (déprimer) | |
Il existe en réalité plusieurs formes de dépressions, caractérisées par des troubles de l’humeur, une tristesse pathologique. | |
Noyau commun à toutes les dépressions : – Ralentissement moteur qui touche surtout la démarche, la mimique, le débit verbal. – Altération de l’activité psychique (inhibition psychique). – L’asthénie exprimant la perte de l’élan vital. – L’humeur dépressive ( tristesse incontrôlable, perte d’intérêt, l’anhédonie dépressive, anesthésie affective, culpabilité, auto-reproches). – Troubles sexuels, de l’appétit, du sommeil fréquents.Les différents types de dépressions : – La dépression psychogène : liée à un événement récent. Le sujet se pose en victime. Anxiété (boule dans la gorge, vertiges). Inhibition (fatigue, lassitude). Conduites suicidaires fréquentes. Troubles du sommeil, de l’appétit, sexuels. Grande sensibilité face au milieu environnant. Perte de l’estime de soi. – La dépression mélancolique : Le sujet se pose en coupable, se rend responsable du mal qui lui arrive. Antécédents familiaux fréquents. Ralentissement psychomoteur. Humeur triste, le sujet est enfermé dans son monde, douleur morale intense. Conduite suicidaire gravissime. – La dépression masquée : Le trouble de l’humeur est masqué par les manifestassions somatiques et des plaintes hypocondriaques. |
|
Chimiothérapie associée à une psychothérapie. | |
Dépression psychogène : en général de courte durée. Dépression mélancolique : évolution périodique et la durée des épisodes est variable et souvent inférieure à 3 mois. | |
Le déséquilibre psychique (le psychopathe) |
|
du grec «pathê» (la souffrance). | |
L’anomalie de la personnalité se traduit surtout par les difficultés de l’adoption aux normes sociale et aux lois de la vie en société. Cette forme de déviance sociale s’observe essentiellement chez le sexe masculin, et dans les milieux socio-familiaux désorganisés. | |
· Instabilité, impulsivité, inadaptation, le sujet est souvent séduisant et beau parleur. · Dans son enfance, on retrouve des alternances d’apathie et de surexcitation, des colères violentes, écoles buissonnière. · A l’adolescence, présence de conflits répétés avec l’autorité (parents, professeurs), instabilité scolaire, fréquentation de groupes marginaux, délits (vols de voitures, cambriolages, agressions), fugues, tentatives de suicide, excès éthyliques, expérience toxicomaniaques. · Adulte, l’instabilité persiste (changement de métier, de patron, …). Parfois recours à la délinquance pour vivre, on vit aux dépends d’autrui. Egocentrisme, instabilité affective. |
|
Prise en charge inspirée des thérapies de groupe, mais aucun programme thérapeutique n’a réellement fait ses preuves. | |
– La surmortalité due aux accidents et toutes autres conduites à risques. – Alternance prison/hôpital psychiatrique, ou encore la clochardisation, le parasitisme. – Une amélioration peut s’observer avec l’âge. |
|
L’encoprésie |
|
du grec «kopros» (excrément) | |
Incontinence des matières fécales chez un enfant ayant normalement atteint l’âge de la propreté (après 2 ans). | |
· Alternance de périodes d’encoprésie et de périodes sans élimination de matières fécales. · Souvent on retrouve, à l’origine, une phobie de la défécation qui s’exprime par la rétention des matières fécales. · Symptôme de jour. · L’énurésie nocturne y est souvent associée. · Inhibition motrice. · Survient chez des enfants passifs, carencés, mal organisés, dans un milieu familial très carentiel. · Tendance à garder tous les objets. |
|
Il faut montrer à l’enfant et à sa famille que sa constipation ou son encoprésie épisodique ne sont pas les conséquences d’une maladie, mais le résultat d’un phénomène délibéré. Action thérapeutique répétée (associant père, mère, et enfant) en évitant de fixer des bénéfices masochiques. La guérison peut être rapide. |
|
Est généralement bénigne mais gênante, avec des périodes de rétention et d’encoprésie. Vers la période de la puberté et de l’adolescence, le transit s’améliore. L’évolution va vers la normalisation mais dans d’autres cas, elle tend vers la psychopathie avec passage à l’acte de type délinquant ou pervers. |
|
Sites recommandés par le CERPAM :
L’ORIGINE et le traitement de l’encoprésie |
|
L’énurésie |
|
du grec «en», (dans) «urina» Urine | |
L’énurétique est un sujet qui fait pipi au lit la nuit. L’énurésie est une miction incontrôlée persistante ou réapparaissant après un âge où le contrôle sphinctérien est normalement acquis (environ 42 mois). Elle se produit durant le sommeil essentiellement. Son déclenchement est involontaire et inconscient. | |
· Syndrome énurétique : – La date d’apparition distingue énurésie primaire et secondaire. Importance de mettre en évidence le caractère secondaire de l’énurésie dans la mesure où cela peut éclairer sur les facteurs déclenchant. – Incidents diurnes fréquents. – Rythme des incidents très variable. – Abondance de l’urine dans les énurésies primaires. – La miction a lieu généralement durant la phase de sommeil léger. – On constate souvent une dépendance affective aux parents, et une certaine forme d’agressivité de l’enfant énurétique. |
|
– Abandon de toute position sadique à laquelle l’enfant s’attend. – Bannir les traitements brutaux. – Persuader les mères et les enfants d’abandonner les couches, langes, soins corporels. – Eviter les causes d’excitation, de fatigue, d’anxiété, et favoriser un sommeil suffisant. – Limiter les boissons le soir sans que cela soit vécu comme une punition par l’enfant. Il est important que l’enfant l’accepte de son plein grés. – Psychothérapie dans le cadre d’une prise en charge compréhensive de l’enfant. – Techniques psychodramatiques pour que l’enfant puisse comprendre ce qui est conflictuel en lui dans sa conduite énurétique. |
|
La tendance évolutive de l’énurésie va vers la guérison, la fréquence du symptôme décroît avec l’âge. Guérison habituelle à la pré-puberté ou à la puberté. Elle ne persiste que dans de rares cas jusqu’à l’âge adulte. | |
Sites recommandés par le CERPAM :
LE COIN DES ENFANTS Conçu par les médecins de la clinique du parc Saint Lazare à Beauvais, ce site propose aux enfants un jeu pour leur permettre de comprendre et de traiter leur énurésie. |
|
La névrose d’angoisse |
|
«angoisse» du latin «angustiae» (défilé propice aux embuscades) et «névrose» du grec «temnein» (couper). | |
Les accidents névrotiques sont constitués par les manifestations d’une angoisse permanente où le sujet est dans l’attente d’un danger. | |
Crises d’angoisse qui s’expriment par : – Des symptômes respiratoires : toux, hoquet, bâillements. – Des symptômes cardio-vasculaires : palpitations, tachycardie, arythmie, douleurs évoquant une crise d’angine de poitrine (douleurs précordiales). – Des symptômes digestifs : boule œsophagienne, nausées, vomissements, diarrhées, spasmes gastriques ou intestinaux. – Des symptômes divers : tremblements, démangeaisons, sueurs,céphalées, vertiges, trouble du sommeil |
|
– Psychothérapie de soutien avec dédramatisation et compréhension rassurante. – Relaxation, cures en station climatiques. – Chimiothérapie (antidépresseurs). |
|
10 % de disparition complète. Persistance de symptômes invalidants dans 20 % des cas. | |
La névrose hystérique |
|
«hystérie» du grec «hustera» (utérus) | |
Maladie nerveuse caractérisée par l’apparition de troubles psychiques et moteurs. L’origine serait un traumatisme infantile. 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme. |
|
· Le symptôme hystérique consiste en un déficit fonctionnel sans atteinte lésionnelle de l’organe intéressé. · Troubles visuels pouvant aller jusqu’à la cécité totale. · Surdité, atteinte de la phonation (parler en chuchotant par exemple). · Boule œsophagienne pouvant empêcher toute alimentation, vomissements. · Enurésie, vaginisme, grossesse nerveuse. · Troubles moteurs pouvant aller jusqu’à la paralysie totale. · Troubles de la mémoire (difficulté d’évoquer des souvenirs). |
|
· L’isolement par hospitalisation pour priver le sujet de son public, et supprimer les bénéfices secondaires. · Peut être traité par le généraliste, cependant celui-ci doit savoir orienter le patient vers un psychologue afin d’éviter des traitements médicaux ou le risque de tentatives chirurgicales. · Le choc amphétaminique qui provoque une explosion émotionnelle donne de bons résultats. · L’hypnose. |
|
Elle est conditionnée par le milieu qui tend à entretenir des comportements de dépendance. Si la situation du malade s’avère inconfortable, on peut assister à une guérison rapide. |
|
La névrose obsessionnelle |
|
du latin «obsidère» (occuper un lieu, assiéger) | |
L’obsession est une idée qui envahit la pensée d’un sujet, contre laquelle il ne peut lutter malgré le fait qu’il trouve cette idée absurde et en contradiction avec sa personne. Le sujet tenterait de se défendre inconsciemment de ses pulsions érotiques |
|
· Peur des maladies, des microbes, de la saleté, d’où le refus du toucher, de nombreuses vérifications, et des incessants lavages de certaines paries du corps (rites compulsifs). Parfois, gestes ou formules conjuratoires. · Doute obsédant d’avoir oublié de faire quelque chose, d’avoir commis une erreur (crainte d’avoir mis le feu, de s’être trompé dans ses calculs). · Crainte de commettre un acte absurde, voir criminel. |
|
· Maintenir une insertion socioprofessionnelle. · Traitement en milieu hospitalier en association avec des anxiolytiques et neuroleptiques. · Thérapie comportementale. · Psychothérapie d’inspiration psychanalytique. |
|
Dans les formes graves, évolue de façon chronique sans rémission. Variation dans l’intensité des symptômes. Evolue parfois sur des crises dépressives. |
|
La névrose phobique |
|
«phobie» vient du grec «phobos» (action de faire fuir en effarouchant, crainte). | |
Pathologie caractérisée par une angoisse extrême ressentie par le sujet lorsqu’il se trouve en présence de certains objets ou dans certains lieux. Les symptômes sont formés afin d’éviter une situation de danger signalée par l’angoisse. Apparaît souvent quand la position du sujet est modifiée (mariage, deuil, naissance). | |
Agoraphobie (peur des grands espaces, de la foule) · Phobies (peurs) des situations sociales : peur de manger en public, peur de parler, de paraître en public, éreutophobie (peur de rougir)… · Phobies d’animaux, d’objets, de transports, de lieux. · Nosophobies (peur des maladies) · Phobies d’impulsion (peur de se jeter par le fenêtre, sous un bus, sous un métro…) · Dysmorphophobies (peur de transformations corporelles) · Le sujet utilise des stratagèmes pour conjurer l’angoisse : limite ses déplacements, évite de rester seul, garde sur soi un objet qui le sécurise (une canne), présente des rites conjuratoires, des manies |
|
Méthode de déconditionnement, chimiothérapie à base d’antidépresseurs, cure analytique type. | |
Risque d’extension des symptômes, dépendance vis-à-vis des proches. | |
Sites recommandés par le CERPAM :
Le site de toutes les phobies : A LA PHOBIE |
|
La névrose traumatique |
|
«traumatique» du grec «trauma» (blessure). | |
Type de névrose où l’apparition des symptômes est occasionnée par un choc émotionnel violent au cours duquel le sujet à senti sa vie menacée. Elle se manifeste par une crise anxieuse pouvant provoquer des états d’agitation, de stupeur. | |
· Débordement émotionnel, crises de larmes, tremblements, réactions de sursaut, crises de colères. · Désintérêt sexuel, affectif, apathie, prostration. · Gestes de défense ou d’attaque. · Cauchemars. · Parfois : phobies des lieux, des transports, asthénie. |
|
– Soutien psychothérapique ou psychiatrique précoce. – Narco-analyse qui permet de revivre le traumatisme et de l’évacuer. – Anxiolytiques, antidépresseurs parfois nécessaires. – Eviter les longues hospitalisations et les attitudes de dépendance sources de bénéfices secondaires. |
|
Peut aboutir sur une dépression. Augmente de gravité avec l’âge, et au delà de 40 ans, l’invalidité définitive n’est pas rare. Après traitement, troubles caractériels et symptômes fonctionnels restent souvent présents. | |
L’obésité infantile |
|
«Obèse», du latin «Obesus», (qui est bien nourri, bien replet). | |
Surcharge pondérale par accumulation des graisses. | |
· Débute souvent avant 2 ans, ou à la pré-puberté (6-7 ans). · Hyperphagie, inactivité de l’enfant (jeux et exercices requérant 1 activité musculaire). · Le facteur héréditaire n’a pas été réellement reconnu, il s’agirait davantage d’un facteur familial de l’obésité. · Les tissus adipeux : un gavage précoce favoriserait durablement la survenue de l’obésité ;les mécanismes de régulation alimentaire seraient précocement perturbés et persisteraient. · L’obésité infantile à début précoce s’installe souvent d’emblée, ou succède à une phase d’anorexie du nourrisson. |
|
Les méthodes de restriction alimentaire doivent être mises en œuvre après que le médecin ait pu établir une relation solide avec l’enfant et la famille. Le régime doit répondre aux désirs de l’enfant. Consultation d’un spécialiste de la nutrition. Hospitalisation dans un service adapté afin de donner à l’enfant l’occasion de vivre certains affects et d’abandonner certaines défenses entretenues dans le milieu familial. |
|
Pour les obésités importantes, peut durer jusqu’à l’âge adulte avec des complications somatiques. Les modifications endocriniennes et métaboliques retentissent sur l’appareil cardio-vasculaire et peut déboucher sur une impotence fonctionnelle et une réduction de la longévité. |
|
Sites recommandés par le CERPAM :
CONSEILS ALIMENTAIRES |
|
La psychose paranoïaque |
|
«Psycho» du grec «psukhê» , l’âme, «para» (à côté) et «noecin» (penser, raisonner). | |
C’est une maladie de l’adulte quadragénaire ou quinquagénaire, caractérisée par l’apparition de délires de revendications ou délires passionnels. Ces délires présentent la particularité de donner l’apparence d’une construction logique. | |
· Certains traits de caractères préexistes avant le délire : l’orgueil, la méfiance, l’agressivité, la psychorigidité, la fausseté du jugement, le dogmatisme. · Sentiment d’être persécuté par autrui ; le malade garde la certitude de son bon droit. · Dangerosité possible du paranoïaque pouvant aller jusqu’au meurtre. · Apparition de différentes formes de délires |
|
· Délire de revendication : se développe chez des sujets méfiants, rancuniers, rigides, fanatiques. Sujet quérulent procédurier, passant son temps à déjouer les complots organisés contre lui et ses découvertes. · Délire passionnel : délire de jalousie, érotomaniaque (le sujet a l’illusion d’être aimé). · Délire d’interprétation : le sujet tente de tout expliquer, de tout interpréter. · Délire sensitif de relation : se développe chez des sujets moins agressifs, moins rigides, plutôt timide, anxieux et sensible. Le délire éclate après une relation dans laquelle le sujet se croit être le centre d’une malveillance générale. |
|
Hospitalisation psychiatrique et médicamenteuse (neuroleptique) d’urgence. Une relation psychothérapique est recommandée pour permettre au patient d’exprimer ses conflits affectifs. Le thérapeute doit moduler la distance avec le paranoïaque pour éviter un sentiment de menace de réalisation homosexuelle, de menace de destruction, ou encore éviter comme un rejet lors d’un éloignement trop important d’avec le malade. | |
La période d’invasion peut être brutale, progressive (de plusieurs mois à plusieurs années). La privation des symptômes grâce à un traitement peut entraîner des épisodes dépressifs, des raptus suicidaires. Des rebonds et résurgences des manifestations interprétatives ou hallucinatoire sont encore possible. | |
La psychose puerperale |
|
du latin «puerpera» (femmes en couche). | |
Etat psychotique aigu, de survenu brusque entre le 5ème et le 25ème jour suivant l’accouchement. Ne concerne que les femmes. | |
· S’annonce souvent par des ruminations anxieuses, des cauchemars, des agitations nocturnes. · Thèmes de négation de la maternité, de non-appartenance de l’enfant, de non-existence de l’enfant. · Idées délirantes, le sujet semble égaré. · Humeur dépressive avec alternance de périodes euphoriques. · Parfois symptômes psychosomatiques (douleurs, malaises, vertiges). |
|
Milieu spécialisé qui permet une évolution rapide. Milieu spécialisé qui permet une évolution rapide. | |
Peut durer plusieurs mois avec alternance de moments dépressifs et euphoriques. Récidive dans 20 % des cas lors d’une grossesse ultérieure. |
|
La psychose hallucinatoire chronique (PHC) |
|
-«Hallucination» du latin «halucinatio» qui désigne la méprise. | |
Pathologie caractérisée par un délire chronique où domine les hallucinations. Cette psychose s’étale dans le temps et se rencontre essentiellement chez les hommes à partir de 40 ans. L’hallucination est une perception sans objet. |
|
Le syndrome hallucinatoire : – hallucinations psychosensorielles (visuelles, auditives, olfactives, gustatives, tactiles, cénesthésiques et du schéma corporel) – hallucinations génitales qui s’exprimes par la sensation d’orgasmes, d’attouchements, de viols directs ou à distance. – hallucinations psychomotrices verbales. · L’automatisme mentale : énonciation et commentaire des actes et de la pensée. Echo de la pensée et de la lecture, psittacisme (répétition mécanique de mots et de phrases. Le sujet a l’impression qu’on lui vole ou qu’on devine sa pensée. Sensation de mouvement imposé (automatisme psychomoteur). Le délire : le délire de persécution est le plus fréquent. Il est organisé et vécu comme un roman, une fiction ou un complot. |
|
Le plus souvent, on a recours à la chimiothérapie et à la psychothérapie en parallèle. | |
Evolue avec une conservation de la lucidité, sans déficit intellectuel et une ouverture sur le monde réel. L’évolution est longue avec une alternance de phases aigus et de périodes de rémissions. Elle peut évoluer vers une schizophrénie paranoïde si aucun traitement n’est prescrit. | |
La psychose maniaco-dépressive (PMD) |
|
«maniaque» du latin «mania» (manie, folie) et «dépression» de «deprimere» (déprimer) | |
La PMD comporte des états dépressifs que l’on nomme états mélancoliques, et des épisodes maniaques au sens d’excitation. Maladie a forme bipolaire avec alternance de deux pôles, parfois forme unipolaire si l’on a que l’un ou l’autre des accès. | |
Symptomes de l’état mélancolique : Humeur dépressive : visage hypotonique, les traits sont crispés et expriment l’angoisse. Vécu pessimiste avec des sentiments d’insatisfaction, d’auto dépréciation, de culpabilité qui peut aller jusqu’à des manifestations délirantes. Perte des intérêts, vision négative de lui-même, du monde extérieur et du futur. · L’inhibition : ralentissement moteur et psychique, asthénie (fatigue importante), monoïdéisme (toujours la même idée), voire anidéisme (incapacité à penser). · Les idées délirantes : peuvent parfois s’accompagner d’hallucinations. Thème de préjudice, de persécution, de ruine, de culpabilité, d’hypocondrie. · Des idées de mort : la mort est redoutée et en même temps désirée. Tentative de suicide. · Syndrome général : anxiété, troubles du sommeil, troubles du caractère, troubles alimentaires, troubles somatiques.Symptomes de l’état maniaque : · Excitation motrice qui va de l’instabilité jusqu’à une grande agitation. · Malade turbulent, dort peu, chante, semble infatigable, peut commettre des délits divers. · Euphorique, versatile. · Logorrhée (parle beaucoup). · Attitudes ludiques, joviales. · Exaltation de la sexualité et de l’oralité.Délire intuitif, d’interprétation mégalomaniaque |
|
L’hospitalisation est souvent nécessaire. Surveillance en raison du risque de suicide. Electro-chocs, anti-dépresseurs. Prise en charge psychothérapeutique. | |
Un premier accès maniaque ou mélancolique peut rester unique. Dans la moitié des cas, le sujet ayant fait un accès subit une rechute. Quand la maladie devient chronique, les accès vont se reproduire soit sous une seule forme, soit en alternance des deux formes. Avec l’âge, les accès tendent à devenir moins fréquents et plus durables | |
La schizophrénie |
|
«schizo» du grec «skhizein» (fractionnement, fissure, division). et «phrene» du grec «phrèn» désignant l’esprit, l’intelligence, la pensée. | |
Maladie appartenant aux psychoses chroniques non systématisées, caractérisée par la dissociation, la discordance, et un trouble profond de la personnalité. Perte du sentiment de sa propre unité. | |
· Versant négatif constitué par un retrait progressif de la réalité. · Versant positif : il s’agit d’un versant reconstructif comme le délire paranoïde. · Syndrome de dissociation : phénomène de détachement ou encore de discordance caractérisée par l’ambivalence, la bizarrerie, l’hermétisme, la perte du contact avec la réalité. Troubles de la pensée et du langage (dans la coordination des idées, dans le cours de la pensée). Troubles de l’affectivité avec ambivalence des sentiments, désir de fusion, désir de séparation. Troubles psychomoteurs (maniérisme, répétition du même mouvement, immobilité, persévération des attitudes). · L’autisme : perte du contact vital avec la réalité, repli sur soi, refuge dans un monde fermé, se crée un monde propre, impénétrable et aliéné. · Le délire : absence de systématisation, inorganisé, flou, thème persécutif, mystique, érotomaniaque, de filiation illustre. · Dépersonnalisation : perte du sentiment d’unité. Angoisse de néantisation, de morcellement du corps qui peut se traduire par la contemplation prolongée des mains, du visage. Troubles de la conduite : apragmatisme, désintérêt, inertie, passage à l’acte, gestes suicidaires et automutilation. |
|
Chimiothérapies associées aux techniques psychothérapiques et sociothérapiques. | |
Baisse du rendement intellectuel avec modification du caractère, renoncement à des loisirs. Possibilité d’évolution vers certains troubles d’allure névrotique. |