Les cycles du sommeil
Le sommeil peut-être léger ou profond.
Dans une nuit 4 ou 5 cycles se succèdent.
Quand rêve-t-on?
Un cycle de sommeil :
Un cycle dure environ 90 minutes pendant lesquelles nous passons par cinq phases de sommeil différentes :
Les quatre premières phases correspondent au Sommeil à Ondes Lentes: le SOL.
Les mesures électriques de l’EEG, de l’ECG et de l’EOG sont très faibles.
On parle ” d’ondes lentes ” :
– Les phases 1 et 2 font partie du sommeil léger. L’activité électrique du corps est donc faible par rapport à son activité en état de veille.
– Les phases 3 et 4 font partie du sommeil profond.
L’activité électrique du corps est encore plus faible que pendant les deux premières phases.
La phase 5 est un peu particulière car l’activité électrique au niveau du cerveau, des yeux et des muscles est très importante, comme si le sujet endormi était en état de veille.
Cette phase essentielle correspond au Sommeil Paradoxal, le SP.
Les cycles de sommeil sont regroupés sous une sorte de diagramme appelé l’HYPNOGRAMME.
Les différents stades occupent des durées du sommeil variables.
Pour un individu normal :
– Le stade 1 = 4% du sommeil total.
– Le stade 2 = 48% du sommeil total.
– Le stade 3 = 8% du sommeil total.
– Le stade 4 = 13% du sommeil total.
– Le stade 5 = 25% du sommeil total.
La nature cyclique des phases de sommeil se révèle avec l’apparition périodique de SP.
Un cycle est par conséquent composé d’une période de SOL suivi d’une phase de SP.
Il y a une dominance de Sommeil à Ondes Lentes en début de nuit alors que le Sommeil Paradoxal augmente dans la deuxième partie de la nuit.
C’est ce qui explique pourquoi on a plus de mal à réveiller quelqu’un dans la première partie de la nuit.
La durée du Sommeil Paradoxal et du stade 2 s’allongent en fin de nuit alors que les stades 3 et 4 tendent à disparaître lors des derniers cycles de sommeil.
Le fonctionnement du sommeil
Grâce aux nouvelles technologies, les recherches menées sur le sommeil et sur les rêves aboutissent à des résultats très intéressants.
L’alternance veille – sommeil de chaque individu est régulée par des ” horloges biologiques “.
L’intérêt pour l’étude du sommeil a débuté en 1875 par les travaux de Caton sur le chien.
Caton a le premier mis en évidence la production spontanée du courant électrique chez cet animal.
Mais il faudra attendre 1930 pour étudier le sommeil chez l’homme.
Toutes les études qui ont suivi ont démontré l’existence de trois niveaux électriques qui vont nous permettre d’étudier les états de veille – sommeil grâce à :
- l’électro-encéphalogramme : EEG
- l’électro-ocylogramme : EOG
- l’électro-myogramme : EMG
L’EEG permet l’enregistrement de très faibles courants électriques émis par le cerveau.
On peut identifier quatre types d’ondes cérébrales qui vont caractériser les différents niveaux de vigilance :
– Les ondes de la veille active.
– Les ondes de la veille diffuse.
– Les ondes du sommeil léger d’endormissement.
– Les ondes du sommeil profond.
L’EOG est un signal qui traduit les mouvements des globes oculaires.
Ces signaux sont très importants pour comprendre les stades du sommeil.
L’EMG est un signal qui permet d’enregistrer l’activité électrique des muscles du squelette.
On l’enregistre par des électrodes sur le menton.
Physiologie du sommeil
Sommeil léger, sommeil profond: notre corps est actif.
Comment se comporte-t-il?
1. Fonction du sommeil
2. Manifestations physiologiques :
- Respiratoires
- Cardiovasculaires
- Hormonales
- Motrices
- Sensorielles
- Psychologiques
1. Fonctions du sommeil :
Le sommeil est indispensable à l’être humain.
Si l’on prive quelqu’un de sommeil, il va augmenter ses dépenses énergétiques.
Le cerveau sera incapable d’assurer le métabolisme organique et donc la thermorégulation, ce qui va entraîner une baisse de la température corporelle.
Une expérience a été menée sur un étudiant que l’on a empêché de dormir pendant quelques jours.
On constate qu’au bout de 2-3 jours, il y a apparition d’une irritabilité, de troubles de la perception, et d’une hypothermie prononcée.
Au bout de 4-5 jours, on observe l’apparition de nouveaux symptômes : méfiance à l’égard de l’environnement (suspicion de complot…), idées délirantes…
Le sommeil a avant tout un rôle de récupérateur de la fatigue accumulée.
2. Manifestations qui se produisent pendant le sommeil :
De nombreux signes ou manifestations permettent de repérer dans quelle phase de sommeil le sujet se trouve.
2.1 Les manifestations respiratoires :
Au cours du SOL (Sommeil à Ondes Lentes ) :
L’amplitude et la fréquences respiratoires diminuent.
Le rythme devient régulier et la durée d’expiration s’allonge.
Au cours du Sommeil Paradoxal :
La respiration devient souvent irrégulière et tout à fait chaotique. On observe des petites pauses respiratoires plus ou moins longues. (apnées..)
2.2 Les manifestations cardiovasculaires :
Au cours du SOL (Sommeil à Ondes Lentes ) :
Le pouls est ralenti et régulier. Diminution de la pression artérielle (on devient plus pâle, moins rouge).
Au cours du Sommeil Paradoxal :
C’est une phase sensible car la fréquence cardiaque est irrégulière (tachycardie importante suivie de bradycardie brusque).
Il se produit une véritable vasodilatation périphérique qui se traduit par un gonflement de plusieurs types d’extrémités : doigts, paupières, organes génitaux en érection (hommes et femmes et de manière systématique quelque soit l’âge)
2.3 Les modifications hormonales :
Pendant le SOL (Sommeil à Ondes Lentes ), il se produit une sécrétion importante de l’hormone de croissance.
Si les phases de sommeil ne sont pas respectées, les rythmes de croissance seront fortement perturbées.
C’est une des raisons pour lesquelles il est indispensable de veiller à ce que les enfants fassent de “bonnes nuits”.
2.4 Les manifestations motrices :
Au cours du SOL (Sommeil à Ondes Lentes ) :
Lors de l’endormissement apparaissent des mouvements brusques des membres : “les clonies d’endormissement”.
Cela correspond à la levée temporaire du frein cortico-réticulaire.
De manière générale, il y a une immobilité motrice mais on va tout de même garder une petite partie de faible tonus musculaire. Donc certaines postures et réflexes sont préservés.
On assiste à la présence de mouvements globaux de types retournements et étirements qui apparaissent surtout au début et à la fin des stades de SOL.
Au cours du Sommeil Paradoxal :
Il y a une véritable atonie générale, c’est à dire une perte totale de tonus et donc une perte totale des réflexes.
Chez l’humain, apparaît le phénomène de ronflement qui est dû à une perte de tonus du voile du palais.
Le ronflement augmente avec l’âge.
On assiste à de faibles mouvements des extrémités.
2.5 Les manifestations sensorielles :
Cette activité est réduite mais variable selon les stades de sommeil.
L’organisme détecte et réagit à différents types de stimulus en fonction de la nature et de l’intensité du stimulus et du stade sollicité.
On a la preuve que le cerveau enregistre ce qu’on entend pendant le sommeil car l’activité s’observe au niveau de l’EEG (Électroencéphalogramme).
Donc, il y a aussi l’incorporation du stimulus au contenu du rêve en cours.
Le rêve peut intégrer des informations qui tendent à faciliter la survie de l’individu.
Donc s’il y a un problème, on se réveillera.
Les seuils sensoriels sont plus élevés dans la première partie de la nuit, indépendamment des stades.
Les seuils varient en fonction de l’âge et de la durée de veille précédant le coucher.
2.6 Manifestations psychologiques :
Il se produit différents types d’imageries liées à l’endormissement :
- Les images liées aux rêveries d’endormissement : les images Hypnagogiques (on ne sait pas si on dort ou si l’on est éveillé.).
- Les images liées au réveil : les images Hypnopompiques.
- Les images associées à l’activité onirique : les rêves.