Les différents courants
Les différents courants en psychologie sont issus de la pensée philosophique, de la pensée scientifique et de la pensée clinique.
- La pensée philosophique
- Le courant de la Gestalt théorie
- Le courant phénoménologique
- La pensée scientifique
- Le courant de la primauté aux réflexes de Pavlov ou le courant de la réflexologie
- Le courant béhavioriste
- La pensée clinique
- Le courant clinique
- Le courant psychanalytique
- Le courant de la linguistique structurale
La pensée philosophique
Elle est essentiellement basée sur la perception et oppose la théorie de la forme ou Gestalt théorie et le courant phénoménologique.
Le courant de la Gestalt théorie
Ce courant est caractérisé par les travaux de Brentano et le primat de la forme. Dans l’étude de la perception, c’est la conscience et plus particulièrement les états de conscience, qui sont les éléments les plus importants. Dans la perception d’un objet, il faut distinguer le fond qui correspond au produit d’associations cérébrales de la forme qui serait la résultante de l’activité du sujet ; la forme est structurante et non pas structurée.
La théorie se construit à partir d’expériences dans le domaine de la perception et dans celui des illusions perceptives. La perception est une activité organisatrice répondant aux lois de proximité, de similarité, de symétrie, de continuité et de clôture.
Le courant phénoménologique
Ce courant a été étudié par Husserl, par le biais de la primauté à l’intentionnalité.
La phénoménologie, science de l’apparaître, est l’étude descriptive des phénomènes dans le temps et dans l’espace, sans référence aux lois explicatives du phénomène en lui-même.
Il existe une interaction permanente et réciproque entre la conscience du sujet et le monde. En effet, la conscience permet une compréhension et une explication du monde ; le monde enrichit et construit la conscience. Le résultat de cette interaction correspond à l’intentionnalité (mouvement double de transcendance et d’immanence qui permet une meilleure compréhension de la conscience qui reste dans le monde sans toutefois s’y confondre).
La pensée scientifique
La volonté des psychologues a été d’approcher la psychologie sous un angle scientifique basée sur une méthodologie, où l’observation et l’expérimentation sont essentielles.
Le courant de la primauté aux réflexes de Pavlov ou le courant de la réflexologie. C’est à partir de l’étude du comportement animal dans son milieu que Pavlov constate que les chiens réagissent par une sécrétion gastrique à l’approche du personnel qui a la fonction de les nourrir, sans même que ceux-ci apportent de la nourriture. La sécrétion gastrique est la résultante d’un réflexe conditionné qui révèle l’importance de l’adaptation au milieu. En effet, une modification sert de signal à une adaptation physiologique nouvelle à ce changement. Ses recherches ont permis d’élargir le champ sur des comportements tels que la peur, l’anxiété.
Le courant béhavioriste
C’est Watson (Etats-Unis) qui, en 1913, crée le béhaviorisme comme méthode d’observation de la modification du comportement d’un organisme en fonction des modifications du milieu. Le schéma de l’étude psychologique comportementale s’élabore autour du stimulus et de la réponse. D’après les béhavioriste, le comportement est la résultante d’un apprentissage qu’il faut observer mais ne pas chercher à comprendre ni à interpréter. Les conduites pathologiques sont la conséquence d’un mauvais conditionnement, d’où un traitement de déconditionnement.
La pensée clinique
Cette pensée se situe entre la pensée philosophique et la pensée scientifique. Elle s’attache à l’étude de cas individuels où l’analyse des faits psychiques (maladies mentales, vie affective des individus) relève de la plus haute importance.
Le courant clinique
A l’origine, la psychologie clinique a son action au chevet du lit du malade où le médecin recueille par l’observation directe les manifestations de la maladie en vue de poser un diagnostic. Cette méthode a pour répercussion la compréhension de la maladie mentale mais du point de vue du vécu du malade, et non du point de vue de la maladie. Cette approche fondée sur la notion de subjectivité, a ouvert la voie à l’étude de l’inconscient. Elle est à l’origine et au centre des diverses techniques psychothérapeutiques.
Le courant psychanalytique
La psychanalyse est issue du courant clinique tout en posant la question du psychisme en de nouveaux termes. C’est à Freud que l’on doit la découverte d’un point central dans l’étude du psychisme humain : l’inconscient. Pour Freud, l’inconscient dépasse la raison puisqu’il est à l’origine de comportements non-voulus tels que les actes manqués et les lapsus. Les refoulements inconscients seraient à l’origine des symptômes rencontrés dans les pathologies mentales. C’est à la suite de son constat que Freud met au point une nouvelle technique, la psychanalyse : elle est caractérisée par la méthode des associations libres, ce qui permet au psychanalyste de filtrer les informations inconscientes. La résistance et transfert sont deux éléments clés de l’analyse. En effet, par le transfert, l’individu analysé projette sur l ‘analyste les images parentales. La résistance est l’ensemble des actes (dires et gestes) de l’analysé qui refuse de faire ressurgir les éléments de son inconscient.
Le courant de la linguistique structurale
Ce courant de pensée issu du structuralisme apparu dans les années 60 (qui consiste à privilégier les structures par rapport aux éléments qui leur appartiennent), considère ainsi que tout élément du langage fait partie d’une structure qui le détermine dans sa nature par son opposition aux autres éléments.
Ce courant profondément influencé par les travaux de F de Saussure sur la linguistique a pénétré la plupart des sciences humaines comme l’anthropologie (Cl. Lévi Strauss), l’étude littéraire (R.Barthes), l’analyse des mythes ( G.Dumézil), la philosophie (M.Foucault et L.Althusser) et la psychanalyse (J.Lacan).
En psychologie, c’est d’abord dans la gestalt-théorie que les théories structuralistes ont connu leur principal développement.
Nous vous invitons à découvrir le site de l’association APERIS animé par J. et M. Morenon pour connaître les principales applications de la linguistique structurale en psychologie.